
Un vent d'Afrique qui vient vous frissonner aux oreilles, une bouffée de chaleur humaine qui vous transporte au delà des frontières. Erik Aliana, accompagné par quatre musiciens, empreinte la musique de ses ancêtres pour mieux nous chanter l'Afrique d'aujourd'hui.
Utilisant des instruments traditionnels comme le Korongo (guitare), le balafon, le djembé et autres percussions, ces cinq musiciens réussissent parfaitement bien le mélange des genres et des époques lorsque les rythmiques camerounaises résonnent sur une ligne de basse et les danses traditionnelles rencontrent la guitare éléctrique.
Une interprétation intense avec ce plaisir de partager les émotions, un jeu de scène envoûtant et une musique parfois grave mais souvent souriante, parfois délirante bien que subtile, parfois profonde, mais totalement exaltante.
Sa musique est directement inspirée de la musique de ses ancêtres (polyphonies et polyrythmies pygmées), tandis que ses textes traitent bien souvent de sujets actuels et de problématiques sociales comme l'alcoolisme au Cameroun, le sida, le respect des femmes ou encore les jeunes émigrés qui s'en vont rejoindre l'Europe. Il tient aussi de par ses chansons à dépeindre une Afrique belle et bien vivante, avec ses joies et ses plaisirs, qui doit garder son identité et ses richesses, et tente de combattre l'image désastreuse que certains aiment à colporter de ce continent.
En créant le "Korongo Jam", Erik Aliana a sû parfaitement retranscrire sa double identité d'homme qui avance tout en gardant un oeil sur le passé. Une façon de nous rappeller qu'il ne faut pas oublier, pour mieux nous permettre d'appréhender demain, et qu'il ne s'agirait pas de s'oublier si nous voulons mieux nous ressembler.