
Pour ceux qui ne le connaissent pas et Dieu sait qu'ils sont nombreux -, Kaar Kaas Sonn est originaire du Tchad. Où il fait chaud ! Où il fait beau ! Où la joie illumine le visage des gens, en dépit de leur vie rendue difficile par d'interminables guerres fratricides auxquelles il a échappées : " je ne sais pas comment ni pourquoi j'ai survécu à ces massacres ", se demande-t-il. Il décide de faire de la musique pour ne pas avoir à se servir du canon d'une arme et surtout pour témoigner.
Comment est-il ?
- Grand ?
- Beau ?
- Intelligent ?
- Talentueux ?
Il y a un peu de tout ça dans cet artiste sympathique. Y ajouter une grande fidélité en amitié.
Kaar Kaas Sonn, c'est des textes dans un français propre à lui, inspiré par Brassens, Brel ; lui qui a grandi au son du Prince Nico Mbarga, de Tchico Tchikaya, etc. " Je préfère le harcèlement textuel où le poids des mots l'emporte sur l'emportement hargneux au microphone. " Des mots plus contés que chantés. Sylvain Laigle a dit de lui ceci : " Il est des individus qui entrent dans votre tête sans prévenir. J'allais dire sans frapper. En fait, il est irrésistible et le choc n'en est que plus important. Ce n'est pas un chanteur, c'est un poète. Un rappeur. Il s'accompagne d'une guitare, et sur un jeu sobre et clair, il dit ses poèmes comme on dégaine sa révolte
Et les mots restent. Le tour est joué. Bien joué. A découvrir ! "