
Avec son saxo, ses lunettes noirs et son crâne rasé il est l'un des pionniers de l'Afro jazz. Une renommée internationale. "Quand une carrière est longue, elle est faite forcément en dents de scie : il y a des bons et des mauvais moments. L'essentiel, c'est que j'ai survécu à toutes ces épreuves. Tu commences par être un petit musicien, ensuite si tu as la chance tu deviens un peu plus connu, puis chef d'orchestre, puis arrangeur, puis accompagnateur de grands artistes. Puis de musicien tu deviens artiste - c'est ce qui m'est arrivé avec "Soul Makossa" en 1973. Donc j'ai eu de la chance. Et d'abord la chance de venir en France, d'être né dans une famille qui avait les moyens de me payer des études en métropole. Et la chance que mes parents me payent des leçons de musique. C'étaient des parents qui m'aimaient. Si tu peux vivre par ta passion, et que tu travailles avec ça, c'est du bonheur. Mais attention au mot bonheur : il y a beaucoup d'épines dans le bonheur. Il faut comprendre ce que c'est d'avoir de la chance : ça coûte cher, la liberté."