
Stella est à l'image des Fées, comme une apparition lanceuse de sortilèges, une vision onirique révélant les secrets du passage entre les deux mondes... Un être pour le moins atypique. Non seulement pour sa grande beauté plastique, mais surtout pour le fabuleux pouvoir hypnotique de ses mots, attirés jusqu'aux lèvres par le flot scintillant d'harmoniques qui sourdent de ses pouces martelinant les lames de la mbira (équivalent de sanza, likembe ou kalimba). Son chant, comme le murmure de l'eau amplifié par les parois d'une gorge, s'y mêle en une seule et même mélopée, rayonnant dans l'espace à divers plans de profondeur. Atypique aussi, parce qu'elle est une des rares femmes parmi les joueurs de mbira dans la société Shona. Mais surtout parce qu'elle est la seule qui tienne à la fois le rôle de maridzambira, chantant les paroles et jouant l'instrument dans les rituels de possession traditionnels, et celui d'artiste professionnelle, se produisant sur les scènes du monde. Le répertoire qui compose tout ce disque est un summum de poésie ondulatoire. (Source Culture France)